Training L’Endroit Ou J’Aime Courir

L’Endroit Ou J’Aime Courir

SHARE

By: Sarah Bergeron-Larouche

Étudiante en chiropratique à l’Université du Québec à Trois-Rivières et membre de l’équipe élite Salomon, je suis une amoureuse de la montagne et du «  no man’s land » . J’ai découvert le trail running, il y a bientôt 4 ans, et ce fut le vrai coup de foudre ! En sentier c’est tout simplement naturel : j’ai de l’entrain, de la vivacité ; les pieds se placent instinctivement ; j’ai l’impression de voler ; je rentre dans la zone, c’est presque « animal »!

Tout le monde a sa raison personnelle de courir et les motifs sont aussi variés et uniques qu’il y a de personnes qui courent. Pour moi, une partie de ma motivation vient du sentiment de satisfaction et d’accomplissement, mais principalement de la découverte. En fait, la course en sentier m’amène à des endroits où je n’ai jamais été, autant sur le plan physique que mental. J’ai la chance de courir dans les plus belles trails du Québec et ça me donne envie de découvrir les plus beaux paysages sur terre. Mentalement, le trail m’amène à des endroits uniques, où je me sens vivre le moment présent. En fait, le trail devient mon excuse pour explorer des lieux que je n’ose imaginer et que je ne découvrirais pas autrement qu’à la course.

Les pensées de Bernd Heinrich, biologiste, professeur et écrivain, au sujet des motifs qui nous poussent à courir me semblent logiques et rationnelles: « Pour une raison quelconque, la course semble naturelle. Ça ce rapproche de ce que plusieurs autres animaux font. Lorsque vous regardez des gens prendre le départ d’une course, poursuivant leur rêve, c’est comme s’ils partaient à la chasse à l’antilope. La course est mouvement extrême et significatif parce que le mouvement c’est l’essence même de la vie. Dans le mode de vie moderne, nous ne sommes plus des chasseurs et nous sommes déconnectés de que nous avions auparavant à faire. Pourtant au fond de nous, nous serons toujours des coureurs. »

J’aspire à me mesurer de grandes figures du trail running, mais je désire rester équilibrée. En fait, j’admets que jongler entre les études et l’entraînement est un défi perpétuel. D’autant plus que le doctorat en chiropratique est le programme universitaire le plus lourd au Canada en nombre de cours et de crédits (245 crédits; une moyenne 25 crédits par session). Par ailleurs, j’accumule quelques frustrations car il n’existe par de programme supportant les étudiants-athlètes (même que je suis réprimandée pour des absences suite à des participations aux championnats du monde). Cependant, je suis extrêmement chanceuse car j’ai l’équipe Salomon qui me soutient dans mes aspirations!

Essentiellement, peu importe le niveau de performance, je veux entretenir la passion, la partager avec les autres et la transmettre à la prochaine génération. Le trail running c’est une grande famille, des gens passionnés avec des valeurs qui me rejoignent. Je ne me suis jamais sentie autant chez moi qu’avec une gang de « trail runners ».  Et heureusement, la course est populaire et le trail gagne de nouveaux adeptes à chaque année.